• De quoi s’agit-il ?
La loi de la « pacification communautaire », adoptée en 1988 et mise en application en 1989, permettait d’ajouter un échevin supplémentaire à Schaerbeek et ailleurs, au-delà du nombre standard d’échevins. Son objectif était double : garantir la représentation d’un néerlandophone au collège communal en l’absence d’un tel élu, ou ajouter un échevin de plus s’il y en avait déjà un.
En plus de renforcer les liens entre nos deux communautés linguistiques, cette démarche a également facilité la formation de coalitions politiques, grâce à la présence d’un échevinat supplémentaire à répartir. Pendant plus de 30 ans, Schaerbeek a fonctionné avec ce système.
Cependant, la démission d’une échevine prévue pour décembre prochain survient dans un contexte très différent! En effet, la situation financière de la commune atteint des niveaux de déficit sans précédent, avec une modification budgétaire d’octobre qui prévoit un déficit massif de 10 millions d’euros, principalement en raison du gouffre financier abyssal du CPAS, chiffré à 20 millions d’euros ! C’est en réponse à cette situation que toute l’opposition a revendiqué, par le biais d’une motion, le non-remplacement de cette échevine dont les compétences peuvent être facilement transférées à d’autres membres du collège.
De surcroît, cette décision s’inscrit dans un contexte où l’ordonnance régionale du 6 juillet 2022, orchestrée par Bernard Clerfayt, prévoit une réduction du nombre d’échevins de 9 à 8 à compter du 1e décembre 2024, date de l’installation du futur conseil communal à la suite des élections.
A cet égard, il est frappant de constater que toute la majorité LB- Ecolo s’est abstenue de soutenir la motion de l’opposition, y compris Bernard Clerfayt. Cette situation souligne de manière évidente un contraste marqué entre ses votes à Schaerbeek et ses actions au niveau régional !
Angelina Chan,
Conseillère communale
Schaerbeek info 391