Stationnement : une enquête publique de pure forme ?

• Le dernier Conseil communal a témoigné du rejet catégorique que de très nombreux Schaerbeekois expriment, d’une part, à l’encontre d’un nouveau plan de stationnement et, d’autre part, vis-à-vis du plan Good Move.

En plus de scander à l’unisson « Rendez-nous nos quartiers! », nous avons expliqué combien nous nous sentions abusés par les autorités en place, dégoûtés par les contraintes absurdes qui s’accumulent et ruinent notre quotidien.

Le Collège a pourtant décidé de poursuivre ses démarches bornées – une fois n’est pas coutume. On se souvient par exemple de l’assurance que le Collège affichait à l’égard du plan de stationnement actuellement en vigueur; un plan dont l’illégalité sera très vraisemblablement prononcée sous peu par le Conseil d’État.

Si le Collège pense atténuer l’effet d’un tel revers en adoptant hâtivement un texte encore plus en décalage avec les préoccupations citoyennes, il se fourvoie encore.

Plutôt que de se remettre en question, le Collège tente une diversion en lançant l’enquête publique. Mais qu’est-ce qui garantit que celle-ci se fonde sur un diagnostic qui n’a pas été biaisé dès le départ, comme nous l’avions expérimenté lors de l’enquête publique du quartier des Azalées et de l’avenue Princesse Elisabeth ? Quelle méthode le Collège propose-t-il pour assurer que la participation citoyenne sera réellement représentative; sans être une fois de plus accaparée par un faible nombre d’activistes anti-voiture ? Quel mécanisme est prévu pour veiller à l’objectivité des conclusions de l’enquête publique (pondération statistiquement admissible des réactions récoltées, etc.) ?

Si ces prérequis sont à nouveau négligés, l’enquête publique deviendra un énième simulacre d’expression démocratique (cf. dossier Princesse Élisabeth, etc.).

De quoi renforcer la colère des schaerbeekois…

Citoyens schaerbeekois.

Schaerbeek info 368