Pouvez-vous partager votre expérience en politique en tant que femme d’origine chinoise ?

Mon expérience en politique a été un véritable parcours de résilience. Bien sûr, en tant que femme d’origine chinoise, j’ai subi le racisme, les moqueries, le harcèlement et aussi de la jalousie. Mais au-delà de ces obstacles, j’ai surtout appris qu’être femme, peu importe son origine, n’était pas simple, surtout au début de ma carrière politique. 

Lorsque j’ai commencé, l’arène politique était largement dominée par des hommes. Sur les listes électorales, les femmes y étaient souvent mal placées (pour boucher les trous). Mais j’ai persévéré, et cette expérience m’a appris à ne jamais baisser les bras, à croire en mes convictions, et à prouver ma valeur par mon engagement et mes actions. 

Aujourd’hui, grâce aux avancées comme la « tirette », qui impose une alternance homme-femme sur les listes électorales, les choses ont évolué. C’est une victoire pour toutes les femmes en politique. Cela dit, ce système ne résout pas tout, et il reste encore beaucoup à faire pour que les femmes puissent pleinement s’épanouir et occuper des rôles de leadership.

Je pense que le plus grand défi pour moi est d’avoir réussi à dépasser les préjugés et à montrer que ce n’est pas mon origine ou mon genre qui définissent mes capacités à représenter les citoyens. C’est avant tout mon engagement, mon travail acharné et ma volonté d’améliorer le quotidien des gens.

J’ai appris l’importance de la persévérance.
Chaque pas que je fais n’est pour moi pas une victoire personnelle, c’est une étape vers une meilleure représentation et inclusion dans notre société.
Je ne prétends pas être la meilleure, mais je suis toujours là pour les gens, et je n’abandonne jamais personne. Mon engagement est avant tout un engagement humain : je me bats pour que chaque citoyen se sente écouté et soutenu, même face aux défis les plus complexes. C’est ce qui me motive chaque jour à continuer.